Si je m’arrête un instant
Juste comme ça tranquillement
J'te raconterai les souvenirs
Bien gravés dans ma mémoire
De cette époque où vieillir
Était encore bien illusoire
Quand j'agaçais les p'tites filles
Et rentrer les pieds g'lés
Juste à temps pour Passe-Partout
Quand les avions en papier
On se dit que l'bon temps
Si je m'arrête un instant
Je constate que bien souvent
On choisit pas, mais on subit
Et que les rêves des ti-culs
S'évanouissent ou se refoulent
Qui nous embarque dans le moule
Les morveux, l'hypothèque
Les bonheurs et les peines
Les bons coups et les échecs
Travailler, faire d'son mieux
ra que l'on était finalem
On s'dira que l'on était finalement
Si je m'arrête un instant
Juste comme ça tranquillement
Pas loin du carré St-Louis
C'est qu'avec toi je suis bien
Et que j'ai pu l'goût de m'en faire
Parce que tsé voir trop loin
C'pas mieux que r'garder en arrière
Malgré les vieilles amertumes
Et les amours qui passent
Les chums qu'on perds dans' brume
Et les idéaux qui se cassent
La vie s'accroche et renaît
Comme les printemps reviennent
Dans une bouffée d'air frais
Qui apaisent les coeurs en peine
Avec moi, la nuit est douce
Que tout dure rien qu'un t
Que tout dure rien qu'un temps
Que tu sois pour un moment
Que des étoiles filantes.