Pour supporter, le difficile,
Pour oublier, grande blessure,
Été, hiver, y a l'tour de l'île,
L'île c'est comme Chartres,
C'est haut et propre, avec des nefs
Avec des arcs, des corridors,
En février, la neige est rose,
Et en juillet, le fleuve est tiède,
Au mois de mai, à marée basse,
Depuis des siècles, au mois de juin,
Mais nous les gens, les descendants,
Présents tout l'temps, surtout l'hiver,
Ben oui c'est vrai, écoute encore
Maisons de bois, maisons de pierre,
Et dans les fonds, des pâturages,
Des enfants blonds, nourris d'azur,
Jouent à la guerre, imaginaire?
Imaginons l'île d'Orléans,
Un dépotoir, un cimetière
Parcs à vidanges, boîte à déchets,
On veut la mettre, en mini-jupe,
Faire ça à elle, l'île d'Orléans,
Ben oui c'est vrai, raconte encore
Sous un nuage, près d'un cours d'eau,
Et un grand-père, au regard bleu,
Il sait pas trop, ce qu'on dit
L'oeil vers le golfe, ou Montréal,
Pour célébrer, l'indépendance,
Comme des vagues, les montagnes,
Dans les vergers, de mon pays,
Ça signifie, l'heure est venue,